Aeryel: quelques nouvelles^^

Chronologie(encore incomplète des Aeryel)
An -3 avant la Dirinaaz, le dragon de la Mort est banni du panthéon des dragons originels.
An -2 avant la Dirinaaz, naissance du fils de la Mort, le premier elfe.
An 0, Dirinaaz, la Mort tue la Reine des dragons, les mondes extérieurs se créés, les humains, les dragons et les elfes sont dispersés sur les planètes.

An 113516 après la Dirinaaz, naissance d'Azseron sur Atharia.
An 113548, dispute d'Azseron Aeryel et du chef de clan des Friedans.
An 113554, les Aeryel et les Friedans entrent en guerre.
An 11409, mort d'Azseron
An 11458, massacre des Aeryel
An 11459, naissance de Zyl, seule rescapée des Aeryel
An 11678, création de Flamme.
An 11689, rencontre avec Eldaë.
An 11700, mort d'Eldaë.
An 11731, reviviscence d'Eldaë.
An 11745, naissance des 13 Aeryel, Aanelij, Aube, Azeredion, Platine, Narryvia, Siül, Eldilë, Wardan, Astral, Feu-d'étoile, Hezûl, Sciryl, Sheejel.
1: Les sables du blizzard
[i]Le Dragon cligna des yeux.
Le temps se plissa et se tordit, l'espace grinça, comme une plaque de fer soudainement mise à la trempe et muta. Le ciel se fendit de tout son long, la terre se mua en un vortex de couleurs brunes et tourbillonantes. Invisible. Du sol déformé monta rapidement une colonne de pierres, puis un autre un peu plus loin. Les marrons et oranges chatoyants de l'automne d'Atharia se muèrent en ocres et sables plus clairs, plus aveuglants aussi, presque blancs par endroit. Des plaies dû ciel jaillit un bleu nouveau, plus pur, plus violent aussi, un bleu du Sud, qui à lui seul évoquait l'écrasante chaleur de...
Le Dragon cligna des yeux. La vision du monde se stabilisa, si tant que puisse être stable la vue d'un désert ardent et des nappes de chaleur montant depuis le sables brûlant. Néanmoins, par transparence...non pas. Le monde gagnait en réalité. Plus concret, il remplaça cet autre monde automnale qui, par intermittence, tentait encore de s'imposer à la réalité du Dragon, en vain.

Il courait. Vite. Une douloureuse pointe tiraillait son flanc, logée tranquillement entre deux côtes de manière à le faire souffrir. Il n'avait jamais été sportif. Pas pour rien qu'on le collait aux jobs ingrats de classement des dossiers et de dépoussièrage du Grand Bureau. Grand, peut-être, mais crasseux, ça toujours plus.
Le Dr.Keist Hildague, célibataire, sans enfants, 33 ans, à présent piquait un dernier sprint vers le...terminal. Et pestait contre ce monde injuste qui l'arrachait à un week-end de farniente et de D&D entre amis. Eva était malade -elle choisissait bien son moment, celle-là!-.
A présent, l'égyptologue s'installait en suant et soupirant à sa place. A coté, bien sur, de l'éternelle et indipensable mémére grincheuse et affamée qui déballait ses sandwichs-on ne sait pas ce qu'ils mangent dans ces pays de fous!- sous le nez de Keist. Qui n'avait pas mangé. Pas eu le temps. Repas servi à bord à 13 heure, contenant à coups sur du radis. Forcément, puisqu'il avait horreur du radis.
Hildague était, d'après lui, né, non pas sous une mauvaise étoile, mais sous un trou noir. Une étoile, même mauvaise, est toujours la soeur des autres étoiles. Métaphoriquement parlant. Un trou noir, du vide à ne plus savoir qu'en faire, une anti-étoile parfaite.
Le jeune égyptologue soupira, ota son pull trempé de sueur et se mit à râler en son for intérieur. Il avait horreur de l'Egypte. Matérielle, en tout cas. Les reconstitutions de caveaux virtuelles, pas de problèmes. Mais ce pays en sueur, poussièreux et si dur lui déplaisait au plus haut point.

Le soleil sur couchait sur Montelfia.
Le Dragon cligna des yeux.
Et ce n'était qu'un début.(suite de la première nouvelle...plus tard)

veux la suiteuh

Suite!

Le long des doigts fuselés, la plume argentée glissa avec aisance. La corde, légère et de solide et fin métal, se tendit, à l'unisson des muscles de Gart. L'arc de chitine d'une blancheur ivoirine gémit. Avec le vent. Avec le grognement du sanglier.
Un trait argenté perça le flanc de l'animal, avec tant de force qu'il ressortir de l'autre coté pour se briser sur un arbre. La bête hurla, tenta une vaine et dernière charge, puis s'écroula sur le coté, dans la boue et l'humus.
"-Trop fort...Tu aurais pu briser ton arc et tu as brisé la flèche, Gart!"
La mine sévère, Lessant réprimandait sa jeune pupille, qui baissa les yeux et poussa un léger grognement. Une cascade de cheveux auburn retomba devant des yeux, avant qu'une main ne les relève tendrement pour les déposer sur les oreilles en pointes de Gart.
"-Un jour, tu réussiras...en attendant, cette viande m'a l'air fameuse!"
La jeune elfe releva la tête. Son tuteur feignait. Elle ne méritait pas de félicitations. Aucunes, puisqu'elle avait brisé la flèche. Premier enseignement des Dulunat, faire corps avec son arme, quelle qu'elle soit, dague, épée ou lance. L'arc, même court et de chasse, était une arme, au même titre que la flèche.
"-Hey, Gart..."
Elle tressaillit.
"-Lessant...Ca recommence...
-Ferme les yeux, avale ta salive. Ils partiront, un jour."
Les visions de Gart n'aidaient pas à son integration à Aquin. Les Dulunat, maigre peuplade d'elfes bruns, lointains cousins des hauts et nobles elfes et frères des elfes sauvages, étaient paisible, amicaux et pacifiques. Sauf, bien sur, envers elle. Gar la sang-mêlé, disait-on, la sans-té. Gar. Une injure bien plus qu'une diminution de son patronyme.
Pourtant, Garthen était le nom de la déesse tant-aimée de Luie-rire, maîtresse des joies et de la fête. La plus populaire, aussi, avant même Yshtend, la Matriarche du panthéon réduit des elfes bruns. Mais Gar, l'ignoble diminutif était, quand à lui, un mépris total de sa condition d'adoptée. Elfe, après tout, elle l'était! Et, comme tous, caressant le désir d'un jour devenir Garth, une Téhash, les nobles des Dulunat. Ou, plus infime possibilité, Garthe, une prêtresse Théhasheuh. L'humour devait avoir été le fort des créateurs des castes, au vu des noms fort simples des dirigeants Dulunath et Dulunathe.
La vision emplissait à présent l'esprit de Gart, si forte, si sanglante, dans la lumière du couchant, qu'elle s'en mit à hurler, ignorant les suppliques de Lessant. Brave Lessant. A genoux tombait Gart. Des dragons. Bataillant une dernière fois, contre le Mal, le dragon noir, la Mort...
Et si tout n'était pas ce que tu pense, Dulunathend?
La voix s'estompa. Gart vomit, vidant sa bouche du...sable? immonde et sec qui l'emplissait.
Le dragon cligna encore des yeux.

J'viens de lire tout ça, et puis... C'est impressionnant comme t'arrives à passer d'un truc à l'autre J'suis scotchée

Huuu, mershy^^

L'avion avait atterri sans encombres. Sans encombres aucunes pour le matériel, mais Keist n'était pas le seul, il le savait, à être ici contre son gré. La mémère pestait contre ce pays de dingue, tout en agitant d'un air provocateur un sandwich jambon-cornichon. Keist adorait les cornichons. Beaucoup s'étaient débarassés de la plupart de leurs vêtements, conservant ce qu'il fallait pour ne pas choquer (tout de même!), et fourrant pêle-mêle le reste dans leurs bagages à main, souvent avec difficulté. Un sac traversa en sifflant le compartiment, lancé avec force depuis une petite demoiselle hurlant après son fiancé. Le docteur ne tenta pas de l'esquiver. Inutile. Le sac aurait trouvé le chemin de sa machoire de toute manière. Et, lassé, c'est à pein s'il lacha un "aw..." avant que la jeune femme, rouge de fureur, vint chercher son sac, ne cherchant pas à s'excuser et écrasant, dans son élan de colère, plusieurs pieds à l'aide de sa terrible arme à talons aiguille. Keist soupçonnait ses pieds de se précipiter sous ceux de la demoiselle, puisqu'il reçut plus que sa part de rage. Il soupira, souleva d'un main grêle son sac et sortit, se prenant au passage les pieds dans une petite valise laissée avec fourberie au milieu de l'allée.

"-Le Caire..."

Un moustique lui rappella la dure vérité de l'Egypte, avant de filer se perdre dans sa narine. L'homme soupesa son sac et effectua quelques pas vers ce qu'il avait à peu près localisé comme la salle d'arrivée des bagages.

Again ! I want it again !
(oh no, it's raining again !
You know that's raining again ! )

A présent les sables grisâtres s'éparpillaient et Gart toussait. A l'air libre. Certe, ses poumons étaient oppressés, certe le sable croquait encore sous ses dents, mais elle était libre du linceul de désert qui l'avait menacée.
Ses tempes palpitaient, ses yeux la piquaient. Son coeur battait une chamade incontrôlable. C'était à Luronthen qu'elle avait échappé! Les griffes du pleurituel au masque sanglant, recourbées, tranchantes, tordues, elle avait bien cru les voir, deux secondes, une, refermées autour de son corps prostré.
Elle s'ébroua, éternua, toussa encore un quart d'heure avant de cèder à la panique la plus totale. Une panique d'après-coup, certe inutile mais SI salvatrice.

Hôtel miteux. Chambre avec vue sur magasin de lampes bon marché. Pas de rideaux, c'eut été trop facile. Le lit grinçait et, l'archéologue en était persuadé, avait quelques ressorts en moins. Dont au moins deux perçaient le matelas pour aller...chatouiller l'épiderme délicat de l'homme fatigué. En l'empêchant de dormir, évidemment.
Et les moustiques! Ils s'agglutinaient sur le visage du docteur, au point que celui-ci se mit à se demander si sa crème ne les attirait. Non. Le fait était simplement que sa crème anti-insectes était totalement inneficace et que Dame Fortune aimait décidemment bien se foutre de sa gueule.

Le dragon cligna d'un oeil.

Rér'd, vingtième jour de Gaya.

Artémy,
Tu me manques. J'en ai assez de ce qui nous sépare. Assez de tout, à vrai dire. Je voudrais te voir, juste te voir. Demain, c'est la fête du Solstice. Et tu ne seras pas là. Quand rentreras-tu, Arty? Applone va finir par comprendre, j'en ai peur. Il faut que tu reviennes, ici, rien ne va plus. Almaath menace de se faire trouble-mirage. Elle aussi, elle veut ton retour, je crois. Je ne la contrôlerais pas longtemps. Tu me manques. Vraiment. Je n'ai rien d'autre de vrai à te dire. Zéhés va bien.

Ta Kassyld qui t'embrasse.

Ps: Si vous n'êtes pas Arté, si aucune réponse de sa main ne revient à moi, alors vous souffrirez, Coureurs. Les rangs des troubles-mirages s'agrandiront, soyez-en sûrs.

J'avais pas vu qu't'avais mis la suite u_u

Suite