Est-ce un souffle, une pensée, un songe noir,
De quoi, respirer, à s'en étouffer, rêver,
L'esprit engorgé de toxiques, de fumées,
Ici, la mort est vaine, et la vie son miroir.
Le vent est poison.
Le ciel est poison.
Entre deux lèvres blanches, un mot s'écrit à l'encre,
Vapeur étranglée par la brise d'angoisse,
Quel était-il, ce mot, un dernier "e" y poisse,
"Aide" me paraissait solution. Je l'évente.
Le vent est blanc
Le ciel est blanc.
S'en allaient au marché, blanc de vide et blanc de peur,
Que se passerait si, d'un grand coup de gomme,
Sur la feuille mugissante, on effaçait la somme
De un et un, disons: le vide blanc s'en meurt?
Le vent n'est rien.
Le ciel n'est rien.
Encre-empoisonnée et brises hachées de souffles,
Assez, laissez-donc le, ou la, qu'en sais-je, moi,
Laissez donc l'écrivain sur la page de bois,
Dans le rêve étouffé, dans le blanc qui s'étouffe.
Respire, petit écrivain.