Un chat aux yeux rouges sang

[Je sait pas si j'ai vraiment le droits de poster maintenant mais...J'aimerai votre avis sur cette nouvelle que j'ai ecrite il y a a peut prés un ans...]







Je suis sorti du commissariat de police en serrant les poings, pleurant d’amères larmes de rage. Derrière moi résonnaient les rires du policier qui m’avait interrogé sur ma déposition. Pourtant, lors de mon arrivée, l’interrogatoire avait commencé très classiquement :

« Nom ?
-Taress.
- Prénom ?
- Gabriel. »
Mais pour l’adresse ça s’était corsé.
« Adresse…adresse ? »
Je répondis dignement en levant le menton avec défi, mais mes mains serrant le tissu troué de mon pantalon démentaient mon attitude.
« Sans abri… »
Le regard du policier se fit instantanément goguenard alors que son visage esquissait une expression ironique qui me fendit le cœur. Il susurra perfidement dans ma direction. Ses yeux s’étaient réduits à deux fentes qui me fixaient sans cacher son irrespect envers moi.
« Hem…hem, objet de la plainte ? ».
Je pris une profonde inspiration
« Mon histoire est…surprenante…incroyable…je vous conjure de me croire ! »
Je lui lançai alors un regard désespéré. Il me regardait avec un intérêt totalement factice.
N’ayant rien à perdre, je lui ai tout de même raconté mon histoire depuis le début, il éclata de rire et me conseilla d’arrêter l’alcool.


Et me voila sortant, écumant de rage et de tristesse. Je ne suis pas un alcoolique ni un drogué. Je suis juste un comptable au chômage car on m’a renvoyé compte tenu de mon âge. N’ayant pas de famille et étant écrasé de dettes, je suis désormais obligé de vivre comme un moins que rien. Cela passerait encore si on ne me traitait pas comme un sous-homme.

Je repassai dans ma tête ce dont j’avais été témoin récemment pour m’assurer que je n’étais pas devenu fou.


Souvenir…
Tout avait commencé par une glaciale nuit de décembre. Il régnait un froid à fendre les pierres. Je regardais avec envie les maisons chauffées d’où sortaient de faibles éclats de rire en m’enfonçant plus profondément dans ma couverture trouée, mon seul rempart contre le froid de la nuit. Mon regard dériva sur l’unique maison qui n’était pas éclairée. Une masure aux briques noircies par le temps et dévorée par le lierre. Aucun bruit n’en sortait: peut-être était elle abandonnée ?
Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit violemment dans un grincement sec, et un magnifique chat noir en sortit. Comme averti par un sixième sens, il tourna sa fine tête aux bajoues osseuses dans ma direction. Je fus frappé par les yeux de cet animal. Leur couleur n’était pas naturelle: rares sont les créatures de Dieu qui arborent comme couleur de leur iris, la couleur du sang frais.
Je frissonnai, et plus encore que le froid de la nuit, ce regard me gela jusqu’aux os. Un chat noir est signe de malheur, mais un chat noir aux yeux rouge sang est signe du démon !! Cette créature n’était pas une bête normale. J’avais déjà vu des tas de chats, mais celui-ci me fixait, me jaugeait, m’évaluait comme aucun chat ne pouvait le faire. Et puis, il y avait cette lueur dans son regard, une lueur d’intelligence, d’intelligence démoniaque. L’air et le temps semblaient s’être figé dans une seconde. Je le regardais, il me regardait. Incompréhension de deux êtres totalement différents l’un de l’autre. Moi, incapable de faire de mal à une mouche, et lui, que je sentais jusqu’aux tréfonds de mes os capable de toutes les atrocités. Le regard de la créature changea légèrement, et je devinai qu’il avait fini de me jauger. Dans ses yeux, je décelai un avertissement, une menace. J’ajoutai du défi dans le mien. Une voix cristalline de tristesse résonna alors dans l’atmosphère tendue, rompant le lien de compréhension qui s’était installé entre nous.

« Deimos que fais-tu ? »

Le chat me libéra de son regard scrutateur avec empressement, pour fixer une chose derrière lui et un gémissement de peur et d’incompréhension retentit.
Un enfant d’environ 5 ans sortit de la maison. Cheveux de blé, yeux d’océans, il était pieds nus et en pyjama d’une blancheur d’ivoire. Le regard vide et l’expression inexpressive de cet enfant, dont le visage enfantin semblait plutôt vouloir sourire et les yeux pétiller, me gela le cœur. Mais, pas à pas, inexorablement, cet enfant avançait avec une démarche lourde de somnambule. L’abominable félin n’avait pas lâché le gosse des yeux, ses prunelles de sang le fixait avec une expression proche de l’avidité.
J’ignore pourquoi, mais je me suis levé et je les ai suivi, persuadé que, de toute façon, je me faisais des idées, que l’enfant n’était pas hypnotisé, mais seulement somnambule. Mais pourquoi ce mauvais pressentiment et ce frisson le long de ma colonne vertébrale ?
Notre étrange trio déboucha bientôt près d’un immense muret de pierre qui dégageait une aura de souffrance et de tristesse presque palpable. Je frissonnai de peur, car, derrière ce mur, se tenaient les maisons des morts: le cimetière.
Je restai longtemps à fixer ce mur glacial d’un autre monde, incapable de bouger. Mon esprit semblait paralysé. J’avais toujours eu une peur bleue des cimetières, et y rentrer seul, de nuit, me semblait impensable. Quand je réussis enfin à reprendre le cours normal de mes pensées, je réalisai avec horreur que le félin démoniaque avait réussi à faire passer le portail à l’enfant depuis déjà un petit bout de temps. Je me ruai contre la grille gothique du cimetière qui n’était même pas ouverte, comme si l’enfant n’avait pas utilisé la seule entrée du cimetière. Je me faufilai difficilement entre deux barreaux de métal, je réussis à passer de justesse malgré ma maigreur. Je me mis à courir dans le cimetière, cherchant désespérément l’enfant aux yeux bleus. Il me semblait voir, derrière chaque tombe, un visage grimaçant, dans chaque ombre se faufiler des formes obscures au contour flou. Pour la première fois de ma vie, j’eus vraiment peur.
C’est alors qu'au milieu de ma folie, j’aperçus une tache claire dans cet univers de grisaille, l’enfant étais allongé sur une tombe de terre retournée avec une pierre tombale noircie par les intempéries, à l’inscription illisible, et, juste à côté de lui, plus démoniaque et effrayant que jamais, l’immonde créature qui se faisait passer pour un félin regardait l’enfant endormi. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte, avec horreur, que l’enfant semblait s’enfoncer dans le sol, les pieds d’abord, puis ensuite viendrait la tête, ses jambes y étant déjà enfoncées jusqu’aux genoux tandis qu' il continuait cette descente en enfer avec une régularité effrayante.
Un sursaut de dégoût me pris à la gorge tandis que je bondissais vers le corps inanimé et le tirai de la terre. Le chat feula de rage et se hérissa en montrant les crocs, mais il sembla se résigner et fit demi-tour pour s’en aller. Cependant, il jeta un regard en arrière, un seul, qui m’étais destiné. Prends garde, ce n’est que partie remise, voilà ce que je compris en croisant les yeux de cette créature.
Je ne me rappelle pas comment je suis rentré, j’ai sûrement marché longtemps dans la neige avant d’atteindre mon quartier et de déposer l’enfant sur le canapé de l’immense maison aussi accueillante que le cimetière lui même.
A suivre..

Uéééééééééééééééééééééééééééééé
J'aime!

Wahouuuuhhh !!
Yoruichi POWAAA !!!
J'adore.... il fait peur ton chat !

*Ryu, stop la smirnoff....*

Je fais ce que je PEUX !!!

waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa*se décroche la machoire*ïeuh

j'adore c'est tres bien écrit je trouve
et j'ai hate de lire la suite

Je ne me rappelle pas comment je suis rentré, j’ai sûrement marché longtemps dans la neige et le froid serrant contre moi le corps inerte de l’enfant avant d’atteindre mon quartier et de déposer l’enfant sur le canapé de l’immense maison aussi accueillante que le cimetière lui même. Ensuite... ensuite j’ai du retourner sous mon pont pour y dormir d’un sommeil cauchemardesque, peuplé de félins aux yeux de sang.
Je me suis réveillé le matin, légèrement fiévreux, persuadé que j’avais fait un cauchemar. C’est alors que je l’ai vu. J’ai vu à la fenêtre de la sinistre maison, un enfant blond aux yeux bleus, tenant dans ses fin bras d’ivoire, un félin aux yeux mi-clos et d’un vert flamboyant. Il ronronnait paisiblement alors que je le fixais avec des yeux ronds, les bras ballants. Au bout d’un moment, le chat daigna me regarder. Il me toisait du haut de son balcon tandis que ses yeux verts flamboyaient. Soudain, sans avertissement, les yeux couleur de mousse prirent lentement la couleur du sang frais. Je reconnu alors le félin cauchemardesque. Son regard me brûlait presque par son intensité, la menace au fond de ses yeux me sembla plus claire que jamais, pénétrant mon âme et mon esprit. Je l’aurais quoique qu’il arrive. C’est alors qu’un sourire ironique surgit sur mes lèvres, moi vivant, il y aurait toujours quelqu’un pour déjouer ses plans. C’est avec cette certitude que je fit demi-tour, tournant le dos au chat pour filer m’abriter dans un endroit sûr. Une fois arrivé sous mon pont, je me mis à trembler convulsivement, de fièvre et de peur. Ma belle assurance s’était envolée et maintenant j’étais terrifié. Je venais de déclarer la guerre à une créature maléfique dont j’ignorais tout ! Je m’étais opposé à un pouvoir qui me surpassait de loin …j’espérais seulement que le prix à payer ne serait pas trop lourd…autant pour moi que pour cet enfant …Ce fut ma dernière pensée consciente. Je passai ma journée à délirer à cause de la fièvre. Un cadeau de la part de mon félin préféré ?

Le soir venu, malgré la fatigue, malgré la maladie, au-delà de la fièvre, un seul désir poussait mes mouvements: l’enfant, je devais sauver l’enfant. Le chat m’attendait, assis sur le seuil. Il m’attendait. S'il avait pu sourire, il aurait souri en me voyant arriver. Une fois arrivé à sa hauteur, haletant, vacillant sur mes jambes comme un nouveau-né, j’eus l’impression d’aller mieux. Le félin promenait son regard sur mon corps avec un air presque soucieux. Il me voulait en bonne santé, vif d’esprit et non maladif et fatigué. Pourtant avec une mimique analogue au haussement d’épaules, il pénétra dans la maison, probablement pour y chercher l’enfant.
Une bonne quinzaine de minutes plus tard, IL surgit sur le palier. IL paraissait…différent…démoniaque…ou plutôt, animal. IL humait l’air avec avidité, les épaules courbées, les yeux mi-clos, les mains crispées. Toute la beauté de son doux visage effacée par un instinct bestial qui dégageait une aura malsaine.
IL finit par tourner la tête dans ma direction. Le teint blafard, les traits déformés par la rage, IL n’était que l’ombre de l’enfant qu’il avait été et, pire que tout, ses yeux avait pris la couleur de ceux du chat. La terreur me clouait sur place. Allait-il me sauter dessus pour me trancher la gorge ou s’enfuir ? Les larmes me vinrent aux yeux. Moi, pauvre clochard qui m’étais attaqué à quelque chose de trop gros, j’allais mourir ici, et, si je survivais, je succomberais de froid et de maladie. Ainsi va le monde, les riches vivent dans l’opulence et la sympathie de leurs avides congénères tandis que les démunis crèvent de froid et de faim dans l’anonymat complet.
L’animal n’esquissa pourtant pas un geste, il me sourit tout simplement, d’un sourire carnassier à faire frémir le pire des psychopathes. Aucun psychopathe ne pouvait se vanter d’avoir les dents aiguisées comme la pointe d’une aiguille.
La chose releva la tête et tendit le cou vers le ciel, sans lune, ni étoiles et poussa un hurlement à réveiller les morts. Je tombai à genoux sous la force du cri et un gémissement de désespoir fit écho à celui de la bête. Tous les chiens des environs se mirent à hurler à la mort. La chose baissa la tête et me fixa avidement, et, sur un signe de tête, me fit signe de la suivre avant de partir en courant plus vite qu’un enfant de cinq ans ne le devrait. Je ne sais pourquoi, mais je l’ai suivi, courant plus vite que je ne l’avais jamais fait.

A suivre

*in love with^^*

C'est super bien écrit, je trouve. Bravo.
Et un nouveau talent sur le forum, un !

Bravo! C'est super bien écrit! Mais ya juste un petit quelque chose... Ya une erreur dans ton titre, c'est "Un chat aux yeux rouge sang" parceque les adjectifs de couleur composés ne s'accordent pas. Désolée, j'viens d'apprendre cette règle^^

Elle a raison. Un adjectif seul s'accord (un chat aux yeux rouges) mais un adjectif qui n'est pas seul, c'est à dier avec un modérateur ou un "exemple" ne s'accorde pas (des canaris jaune paille) ^^
Pareil quand on dit "des chaussures rouge et bleu", on accorde pas pasque ce sont les chaussures qui sont bicolores..
Palodico, à votre service, le monde.
Désolée pour cette interruption de programme ^^

J'ai toujours raison

Ah, et faut que je rajoute quelque chose *nooooooooon pitiééééé* oui oui faut que je dise que les adjectifs de couleur qui sont utilisés comme noms (orange, etc) ne s'accordent pas non plus, sauf "rose" et mauve", qui sont des exceptions. Voilà, la preuve que j'écoute en cours de français^^

gné ? c'est quoi toutes ces règles ? *paumée*
m'enfin moi j'adore ton texte il est vraiment super et j'ai hate de voir la suite

en parlant de règles quand on dit par exemple "j'y vai à cinq heure" ya pas de "s" à "heure" c'est ça ?
par contre quand on dit "j'y vais dans cinq heures" yen a un ?

j'ai demandé a ma prof de français et elle savait po du coup j'ai un doute

"gné ? c'est quoi toutes ces règles ? *paumée*"

Les regles de français...

"en parlant de règles quand on dit par exemple "j'y vai à cinq heure" ya pas de "s" à "heure" c'est ça ?"

Euh moi j'ai toujours écrit "j'y vais à cinq heures" pasque à partir du moment où y'a "cinq" devant, que y'a pas "une" bah.. c'est au pluriel...

Rano>>j'sais pas par contre y a un S à vaiS

oui
ba j'sais pas parceque justement il n'y à pas 5 heures mais c'est à cinq heure
fin' j'sais pas