Tout a commencé il y a trois jours.. Nous avions eu un court moment de pluie. Environ 30 secondes. Nous sommes tous sortis dehors, fous de joie, car ça faisait au moins une dizaine d'année qu'il n'avait pas plu. C'était un véritable miracle, comme on en lit dans les livres d'aventures. Un miracle accompagné d'une déception, puisque la pluie était chaude et visqueuse. Quelques gouttes de boue. On aurait dit de la bave tombée de la bouche du ciel. Nous sommes tous rentrés après les 30 minuscules secondes. Je me suis assise sur le rebord de la fenêtre et j'ai regardé le ciel gris percé du soleil beaucoup trop chaud. J'ai ouvert la télévision, déprimée. Un seul poste, celui des nouvelles. J'ai écouté d'une oreille ce qu'ils disaient. C'est là que la panique s'est installée. Des scientifiques affollés criaient à la caméra qu'il fallait évacuer la terre. La terre allait exploser. C'est tout ce que j'ai pu comprendre avant d'aller sauter sur mes parents pour les avertir. Ils étaient à moitié fous, mais pas moi, curieusement. J'étais calme, je ne sais pas pourquoi. Ils m'ont dit qu'on partait. Je ne savais pas où, mais je ne pouvais pas me permettre de leur poser cette question. On a laissé Café là, à mon grand désespoir. Mais je n'ai pas protesté, j'ai juste suivi mes parents. Dans le bolide, j'ai pleuré. J'ai pleuré à cause de tous les autres bolides qui couraient vers la NASA. Il y avait à peine de la place pour sortir de la voiture. On a courru comme des fous. J'ai été aveuglée par une bouffée de fumée provenant d'une navette qui décolait. Vers le étoiles, vers les nuages, pour se mettre à l'abri. Papa m'a embarqué sur son dos et il a pris maman dans ses bras. Il a demandé une place, ils nous l'ont refusée. Ils nous ont dit d'attendre un peu... On a pas la même définition de "un peu". On a attendu deux jours. Deux jours de pleurs, de désespoirs, d'observation de navettes qui décollent. Deux jours serrés comme des sardines entre les autres gens. Les dernières navettes allaient partir. Ils nous ont dit de venir. On est allés vers la navette, et on a attendu. Comme toujours, on a attendu. La terre tremblait. Elle tremblait comme si elle avait peur. Si j'étais elle, j'aurais peur aussi, après tout. Je ne crois pas qu'elle a envie d'exploser. Je crois qu'au moment précis où on a avancé vers la porte de la navette, elle a eu très peur. Parcequ'un gros tremblement nous a propulsé, ma famille et moi, à des mètres et des mètres de la navette. Et un nuage de fumée nous a étouffés. Il est trop tard. Nous n'avons plus d'espoir. Je suis dans ce trou, et je tremble avec la terre. Toutes les lettres que je dessine ne sont qu'un gribouillis noir. Maman est inconsciente. Papa est viré fou. Moi, je suis triste. J'écris aussi vite que possible. Ça fait étrange de savoir que c'est fini. Cette terre est née suite à une explosion, et elle va mourir à cause d'une explosion. C'est dommage, j'aurais voulu vivre plus longtemps. Mais je ne pourrai pas. Les tremblements se font de plus en plus forts, et je ne vois plus rien. Je crois que je ferais mieux d'aller mourir avec mes parents que d'écrire ces feuilles inutiles que personne ne va lire. Adieu, Univers...
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texte très affreux mais bon...je l'ai composé dans ma tête quand je marchais pour l'école, alors c'est sûr qu'il est pas très beau.