Surtout, n'espère pas. Non, demain, elle ne sera pas là, et je ne l'attends plus. D'ailleurs, je n'attends plus rien, je n'ai plus rien à attendre. Pour la première fois, tout m'échappe. Demain matin, je ne veux pas me lever. Je ne veux plus me lever pour aller au collège, pour ne pas la voir. Je ne veux plus me lever pour aller au collège, pour m'endormir en cours, et pour m'assoir sur un banc, écouteurs dans les oreilles. Je ne veux pas me lever pour m'ennuyer encore une fois, parce que je n'ai plus envie de rien, ni envie de ne rien faire. Je ne veux pas me lever, pour qu'elle me dise de nouveau que je suis nulle, que si elle avait su, elle n'aurait pas eu d'enfants, et toutes ses conneries, parce qeu, vrai ou pas, une mère a pas le droit de dire ça. Et je lui en veux, terriblement, et je sais qu'elle est malheureuse au fond, et c'est pas sa faute, et pourtant j'arrive pas à lui pardonner. Mais je te jure que j'ai essayé. Et ça fait mal, tellement mal. Pourquoi les enfants sont obligés de grandir? Pourquoi est ce qu'on peut pas avoir cinq ans toute sa vie? Comme je lui en veux, et comme j'aimerai trouver la force de lui pardonner. C'est dur parfois. Chante moi une berceuse, et n'essaie pas de me réveiller demain, il y a un monde meilleur, il doit y en avoir un...
Un p'tit texte, un peu moche, mais je crois que j'avais vraiment besoin d'écrire.