|
| Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis | |
|
+8pampinou NeRa ranorny Math lilacom7 Bloody-Tears Zyl thomasCarnicer 12 participants | |
Auteur | Message |
---|
thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 1:27 | |
| Bonjour. Je ne sais trop comment me présenter, alors j'ai choisi ce topic, parce que l'homme est ce qu'il fait.
En bref, je m'appelle Thomas, j'ai 19 ans et j'écris actuellement le premier tome d'une tétralogie que j'ai nommé Call Of Nemesis. Il s'agit d'une série fantastique contemporaine que j'ai créé à partir de ma vie et des multiples mythologies du monde... Mais trève de bavardage, et place au texte!
Il pleuvait. Les gouttes de pluie se mêlaient aux larmes qui coulaient le long de mes joues. Les éclairs illuminaient le ciel noir et obscur de la nuit, laissant paraître des corps tout autour de moi, baignant dans des flaques d'eau et de sang entremêlées. Ils étaient morts. Tous. J'étais le seul survivant de je ne savais quel massacre. Je me trouvais à bout de force, trempé, à genoux dans l'herbe humide, dans ce qui semblait être une plaine entourée, à en juger par les ombres, par deux collines opposées. J'avais mal. On n'entendait que le son de la pluie tombante, dont la monotonie était rompue de temps à autre par le tonnerre grondant. J'avais si mal. De grosses gouttes s'abattaient sur ma tête, sur les corps, leurs armures, leurs armes, et sur le sol devenu boue. Tenant dans ma main gauche le manche de l'énorme poignard qui me transperçait le ventre, je le retirai, dans un dernier effort. Je contemplai, sans trop savoir pourquoi, l'instrument immaculé de sang. La lame principale d'une quinzaine de centimètre était à double tranchant. Large au départ, elle s'affinait rapidement, formant avec le manche une courbe rappelant celle d'un sabre japonais. Elle présentait en son intérieur une sorte d'encoche en forme de trapèze présentant deux énormes crochets. Sans doute pour mieux trancher les gorges et éventrer. Sur le manche violet finement travaillé était gravé un symbole. J'avais toutes les peines du monde à le distinguer, tant ma fatigue brouillait ma vue. Je ne voyais plus du manche que la seconde lame, plus petite, telle un S, qui protégeait la main du porteur… D'épuisement, je lâchai l'objet qui alla s'écraser lourdement sur l'herbe, éclaboussant ma jambe gauche.
La douleur disparaissait, petit à petit. Mes forces me quittaient. Tout taché de sang, de mon sang, je m 'écroulai, lâchant un dernier soupir.
Couvert de sueurs, assis dans mon lit, je me tenais la tête dans les mains. J'avais mis environ un quart d'heure à me rappeler ce rêve. Il avait été si réel… Je n'en avais jamais fait de la sorte. Bien sûr, il m'arrivait, comme tout le monde, de faire des rêves réalistes, où on ressent des choses, et où on observe beaucoup de détails, mais celui-là m'avait particulièrement marqué. Je me serais presque cru dans « Freddy : les griffes de la nuit », vivant je ne sais quel cauchemar, mais cette fois-ci pour de vrai. Autant dire que c'était flippant.
La chaîne hi-fi meuglait les débilités quotidiennes des animateurs radio. Je pris la télécommande et mis un cd, histoire de me changer les idées. Après tout, ce n'avait été qu'un rêve stupide. Sans doute était-ce le fruit de mon subconscient qui voulait dire à mon conscient une chose que j'avais refoulé. Je ris, seul dans ma chambre, m'asseyant sur le bord du lit.
« Non seulement tu es débile, mais t'es aussi cinglé » pensai-je.
Cela avait été la fin d'une semaine chaude et ensoleillée. Je lâchai un soupir.
Dernier jour avant le week end, ce n'était pas le moment de se rendormir, il fallait aller au lycée. Nous étions au début du mois d'octobre. Mon préféré.
_ Et merde, dis-je, dans un second soupir, en me levant.
J'avais le temps de me préparer. Il était sept heures du mat', et je devais partir à huit heures moins dix. J'habitais relativement près du lycée, ce qui ne m'empêchait pas d'être quelques fois à la bourre.
La musique que j'avais mise était décidément beaucoup mieux que les voix stridentes de certains blaireaux, sois disant intellectuels.
C'était le « Best of B.B.King », du blues à l'état pur. C'était tout à fait le genre de musique grâce auxquelles je me perdais dans mes pensées. Le sourire aux lèvres, je songeai donc, sans réellement comprendre pourquoi, aux bars miteux que l'on trouve habituellement dans les vieux films policiers. Je m'imaginais entrer dans un de ces bars, pestant contre la fumée ambiante de cigarette, et commandant un double scotch au barman.
Je me retrouvai dans la salle de bain, une grande glace en face de moi. Je pouvais y voir une partie du couloir et l'entrée de ma chambre, se situant juste à côté. J'y observai le regard de mon reflet. Brun, les yeux marrons, je n'étais pas gros, pas maigre, ni trop musclé. Le visage plutôt rond, c'était le genre à passer inaperçu, car banal. Mon style vestimentaire était du gothique pour les pompes, au skate pour le reste. Je n'aimais pas ce type là, en face de moi. Comment pouvait-on l'aimer, d'ailleurs? C'était un gars moyen. Les autres ne faisaient même pas attention à lui. Ce n'était qu'un fantôme, une ombre. Il avait –j'avais- cependant des qualités, du moins je l'espérais. J'essayais de mon mieux de faire attention aux autres, de les préserver de quoi que se soit. Je pouvais me dire qu'au fond, j'étais un gars sympa. C'était tout ce que je pouvais me dire pour me remonter le moral.
Ça avait été une de ses semaines pourries, où la seule chose de bien pour moi dans la journée était de me coucher chaque soir. Durant cette semaine, des contrôles durs, des gens désagréables et des filles qui m'ignoraient totalement. Ce dernier point était devenu une habitude, étant donné que la popularité m'allait aussi bien que la compassion à un officier SS devant un juif, c'est dire.
Je sortis de la douche, pris une serviette et quittai la pièce, sans me raser. Je savais que pour plaire aux filles, il me fallait soigner mon apparence, mais vu mon succès très relatif, voire nul, je n'en voyais pas l'utilité. Une fois séché, je m'habillai en repensant à la dague, si étrange, que j'avais vu cette nuit. Je regardais l'heure en enfilant un pull.
_ 7 heures 51… Putain, j'suis en retard.
Après dix minutes de marche, j'arrivai au portail « sud » du lycée, assailli comme à son habitude par une myriade d'élèves. Je n'aimais pas arriver au lycée. Je ressentais une sorte de malaise lorsque j'approchais de ces inconnus; chacun, chaque groupe se trouvant peut être en train de me regarder, de me juger, de se moquer de moi. J'assimilais cette sensation à de l'égocentrisme pur et dur. Je savais qu'en réalité, personne ne faisait attention à moi. J'étais du genre à me fondre dans la masse, sans me faire remarquer, mais sans chercher à disparaître pour autant. Je les voyais, les autres, à rigoler et discuter ensemble.
Je me rapprochais peu à peu de ma classe. J'observais avec envie ceux qui serraient tendrement leurs petites amies, ceux qui chahutaient avec des filles, qui les amusaient…
« C'est dingue, pensai-je, de se sentir seul lorsqu'il y a plein de monde autour de soit. Ils ont l'air si heureux…Si seulement je pouvais me dire qu'un jour je serai comme eux. »
Je me dis qu'il n'y avait pas de raison que ça ne m'arrive pas un jour.
« Ne l'ai-je pas assez mérité ? Pourquoi il ne se passerait jamais rien pour moi, alors que les autres ont tellement ? »
Penser ça m'énervait, car c'était aussi égoïste que stupide. Comme s'il fallait l'avoir mérité, comme s'ils l'avaient tous mérité, que tout ce qui arrive est ce qu'on mérite. C'était idiot de penser ça. Je n'étais pas non plus à plaindre, et je le savais. Il me manquait juste un peu d'affection, mais j'y repensais à chaque arrivée en cours.
« Il y a certainement d'autres personnes dans mon cas, songeai-je, voire dans une situation pire que la mienne; ce ne serait pas difficile. Je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon sort.»
C'était pourtant devenu, depuis un certain temps, une de mes spécialités.
Ce lycée était quand même sympa. Il avait une architecture basique, pour un lycée, mais il était bien équipé question matériel scolaire, profs, filles. Un complexe sportif, inauguré il y a de ça quelques années, incorporait un terrain de football honorable, une salle de gymnastique, de handball, d'arts martiaux et même une assez grande piscine. Il m'arrivait de m'y promener, lorsque l'endroit était désert. Au détour d'un couloir, j'aperçus ma classe encore en train d'attendre le prof d'histoire.
« Ouf, je ne suis pas trop à la bourre cette fois ! »
Comme à leurs habitudes, les gars de l'équipe de rugby monopolisaient l'attention générale. Les « beaux gosses » comme les appelaient la plupart des filles de la classe. Ils étaient sept, représentant une moitié de l'équipe de rugby du lycée, la fierté de la ville. Ils avaient écrasé tout le monde pendant les trophées régionaux et avaient réalisé le rêve du proviseur en gagnant quarante-sept à treize en finale contre « les Goliaths », remportant « la coupe des champions. » Depuis ce jour, ils étaient les héros du lycée. On ne leur refusait rien, et ils le savaient. La classe quant à elle n'était pas plus fantastique que ça. Les poufs faisaient de la lèche aux rugbymen, les intellos restaient entre eux, les rugbymen eux-mêmes se prenaient pour des dieux vivants… Elles étaient tous fans de ces gars-là, que je ne pouvais pas saquer. Toutes, sauf, bien sûr, les intellos et elle. Je posais mon regard sur la seule fille de la classe à valoir la peine qu'on s'y intéresse. Elle était là, adossée au mur, seule, à côté de la porte de la salle. Ses cheveux noirs détachés tombaient sur son joli décolleté, regardant de ses yeux bleus autour d'elle, le regard perdu au loin. Un corps véritablement magnifique; une personnalité et un caractère vraiment à elle. L'approcher était une de mes ambitions tenues vigoureusement secrètes. Mais je ne lui avais jamais parlé, de peur de me faire jeter.
« Elle est vraiment… Enfin… Elle l'est. »
Vu qu'elle avait déjà rembarré un certain nombre de gars dans la classe, je n'avais pas trop de quoi être rassuré. En ce qui concernait les filles, je n'étais jamais vraiment à l'aise. Il valait donc mieux passer son chemin, ce que je faisais depuis le début de l'année, courageux que j'étais. Je fus interrompu dans mes pensés par une voix, derrière moi.
_Ben alors, tête de bite, tu fous quoi à rêvasser, tu penses à ta mère ?
_Non, à la tienne, abruti! rétorquai-je, du tac au tac en souriant.
C'était Yann. Yann était plutôt sympa. Blondinet, mal coiffé, avec des pare-brise en guise de lunettes et très petit en plus de ça. Il n'était pas du genre à ameuter les filles. Je le surnommais des noms de chacun des sept nains, suivant les humeurs du jour et son état de santé. Il supportait sans broncher le traitement que je lui infligeais, sûrement du fait que j'étais son seul ami dans la classe. Les autres ne l'aimaient pas beaucoup. C'était plutôt compréhensible, le manque de tact étant pour lui un sport, plus qu'un défaut, ce lui avait valut de mémorables embrouilles. Mais les autres lui fichaient la paix la plupart du temps, notamment quand ils voulaient qu'il leur donne un coup de main en sciences. Malgré la sympathie que j'avais pour lui, il fallait admettre que c'était un boulet toujours dans mes pattes. Tout en discutant avec lui, je ne pouvais m'empêcher de penser :
« Pourquoi est-ce qu'il se met devant Tania, ce con ? Il ne peut pas me laisser la vue, non?»
Je faisais des efforts pour apercevoir Tania, sans me faire remarquer. Elle faisait partie des gens de la classe que je n'approcherais jamais de toute l'année, elle, les rugbymen et leurs groupies. A part Yann, il ne restait alors que peu de gens cautionnant le fait de me parler, surtout depuis le jour où les rugbymen m'avaient désigné comme souffre-douleur.
La journée se déroula sans trop d'encombres, si ce n'était les habituelles vannes que me balançaient les « dieux du stade » avec, à leur tête, David.
David n'était pas le capitaine, mais un membre de l'équipe qui semblait m'avoir dans le collimateur. C'était lui qui me prenait le plus souvent pour cible. Ces potes, qui étaient aussi débiles que lui, suivaient alors joyeusement. Dans ma chambre, le soir même, je songeai à ce type. Blond, les yeux verts, fin et musclé, il attirait beaucoup de filles. C'était sans doute dû à son sens inné de la psychologie féminine.
_ Qu'est-ce que tu t'en fous de leur conversation, c'est quand même au lit qu'elles sont les plus utiles ! me disait-il, tout content, cette après midi.
« Quel con, celui-là. »
Comment des filles pouvaient sortir avec ce gars ? Sans doute qu'elles ne se rendaient pas compte ou alors qu'elles s'en foutaient, simplement. Je devais être quelque par jaloux de son succès.
« Comment ce mec peut sortir avec presque toutes les filles qu'il veut, alors que moi, je lutte comme un malade pour en trouver une seule ? »
Cela devait faire partie des secrets de mère nature. Elles étaient toutes à ses pieds.
« Toutes ? …Non. »
La pensée de Tania me venait à l'esprit. Elle, elle valait la peine qu'on s'y intéresse. Je savais qu'il ne fallait pas que je pense à elle. Je savais que si je pensais trop à elle, je me ferais des films du genre :
_Oh, Tom ! Tu es si beau ! Comment ne m'en suis-je pas rendue compte avant ?
Ou, plus vraisemblablement :
_Ecoutes, Thomas, ça fait un certain temps que je voudrais te demander un truc… En fait, dès le début de l'année, je craque pour toi… Enfin bref, ça te dirais si on sortait ensemble, toi et moi ?
Et après, je m'imaginerais sortir avec elle, devant les yeux éberlués des autres… Elle serait évidemment comme je l'imagine, avec les mêmes références cinématographiques et les mêmes habitudes que moi. On se complèterait à merveille, finissant la phrase que l'autre commence…
Vu que je commençais réellement à imaginer ce genre de possibilité, je décidai de changer rapidement de sujet de réflexion.
« Le week end... Enfin. »
Je regardais la télé au dessus de la chaîne hi-fi, éteinte, repensant au rêve de la veille. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait préoccupé toute la journée, pourquoi j'avais besoin de me persuader que ce n'était pas réel. J'avais déjà eus ce genre de sentiment à propos d'un rêve, la sensation de déjà-vu, de revoir quelque chose, alors qu'on ne l'a jamais vraiment vécu. C'était le cas lorsque je refaisais un rêve sans me souvenir que je l'avais déjà fait.
« Tout le monde à dû faire ça un jour ou l'autre. Pas de quoi faire une histoire. »
De toute manière, il n'y avait rien qui m'obsédait plus que Tania.
« Rien à faire, je peux pas penser à autre chose ! » songeai-je en soupirant.
Le pire était sans doute le fait d'envisager une probabilité selon laquelle il y aurait une alternative où une hypothèse disant qu'il serait possible d'imaginer que, dans un futur indéterminé, je pourrais peut être songer à l'éventualité de sortir avec Tania. C'était pourtant impossible.
« Et si… ? » | |
| | | Zyl Very Talkative
Nombre de messages : 969 Age : 31 Localisation : Ici. Ou là-bas. Quelque part ou l'Adéhëselle fonctionne. Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 11:57 | |
| De deux choses l'une^^: Bienvenu et...Waw. *Divers bruits de bavages sur ordinateur, tentage de rattrapage et ravalage de salive*(=oui, pas français, ça^^) En tous cas, bienvenu chez les dingues (on devrait mettre un panneau, ça évitera de répèter à chaque nouveau venu ), et va y avoir des heureux, hein Ryoun!(c)^^ Bon, le texte, je vais reculer un peu, ça m'évitera de coincer les touches de mon clavier à force de bavouiller dessus...C'est tout bonnement génial!^^ J'aime ce genre d'écritureuh! Juste pour le titre, je trouve dommage qu'il soit en anglais, je suis un peu anglophobe en ce qui concerne les titres de trucs français(=aime faire c**** le monde) Enfin, moi, je me présente, Zyl, dragonne auto-proclamée (oui, ça fait peur), qui bave toujours malgrès le mouchoir. | |
| | | Bloody-Tears Very Talkative
Nombre de messages : 957 Age : 32 Localisation : Qu'est-ce qu'on en a à foutre d'ou j'suis franchement... Date d'inscription : 30/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 14:03 | |
| Bon je suis pas encore en mesure de faire une critique très constructive, puisque ce n'est que le début, j'imagine . Mais alors, quel début, j'adore^^. J'attends la suite avec impatience | |
| | | lilacom7 Very Talkative
Nombre de messages : 564 Localisation : Dans la lune....comme toujours..... Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 14:23 | |
| C'est super! J'adore comment tu écris, c'est vraiment superrrrrrr! | |
| | | Math Famous Person
Nombre de messages : 1158 Localisation : En 2017, toujours voguant sur l'Internet~ Je vous aime ^^ Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 16:28 | |
| J'adore la comparaison de la popularité et de la compassion du SS envers un juif (Peut-être pasque "j'adore" les deux guerres mondiales, va savoir ^^') Le truc avec l'équipe de rugby m'a fait viré dans l'américanisation, bizarrement (sachant que j'suis comme Zyl, mais plus américanophobe qu'anglophobe...) Ton style d'écriture est....waw. Pardonne-nous, à nous autres, pauvres mioches, de baver ainsi comme des bêtes débiles devant le début d'une histoire qui s'avère intéressante (copyright to Vanycent [j'm'attache trop à mes persos -_-']) Sinon, moi c'est Math, la victime d'un déquadruplement de personnalité dû, selon les spécialistes, à mon trop grand attachement pour mes personnages de jeu de rôle... Hum Bref ^^' | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 22:24 | |
| Merci, merci Pour les anglophobes, sachez que cette histoire est principalement inspirée de ma propre vie, et que donc par conséquent j'ai l'absolue tristesse de vous dire que j'ai bien été persecuté par des membres d'une équipe de rugby quand j'étais au collège! Pour ce qui est du titre, il s'agit d'un hommage à un jeu de rôle qui m'a fait découvrir l'oeuvre d'Howard Philipps Lovecraft. Enfin, oui, c'est le début... Pour être plus clair, il s'agit d'une version d'essai (absoluement pas finalisée, mais j'y travaile) du premier chapitre du premier tome de la tétralogie. Et ce premier tome portera le titre de L'appel de Nemesis. | |
| | | Zyl Very Talkative
Nombre de messages : 969 Age : 31 Localisation : Ici. Ou là-bas. Quelque part ou l'Adéhëselle fonctionne. Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mar 20 Fév - 22:29 | |
| Ah, Call of Cthulu(pas sûre de l'orthographe>>), nan?^^ Pas joué au jdr mais j'en ai entendu parlé(heeeu voui, j'entends parler des jdr avant d'entendre parler des livres ) | |
| | | ranorny Famous Person
Nombre de messages : 1306 Age : 32 Localisation : surement pas la ou je voudrai... :( Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mer 21 Fév - 2:07 | |
| j'aime vraiment beaucoup et pi je m'identifie bien au personnage (a part que je suis une fille) juste un tout petit détail : au lieu de "Tout taché de sang, de mon sang, je m 'écroulai, lâchant un dernier soupir." j'aurai mis "Tout taché de sang -de mon sang- je m 'écroulai, lâchant un dernier soupir." ui ui je sais je chipotte pour un rien "« C'est dingue, pensai-je, de se sentir seul lorsqu'il y a plein de monde autour de soit.»" ça me fait penser à un truc... une belle phrase que j'avais étudié en français. *va chercher le texte en question*, *reviens avec la feuille dans les mains et cherche l'extrait* vala j'ai trouvé ! "on ne me connaissait pas, on ne me regardait pas, on ne me reprenait pas : j'étais un atome perdu dans cette immense foule. [...] et j'aurai pu dire avec René, mais avec autant de satisfaction qu'il l'avait dit avec tristesse, que je me promenais dans le désert des hommes."tiré de "Histoire de ma" vie de George Sand, elle a repris l'expression "désert des hommes" à Châteaubriand. ba je le redis j'aime vraiment c'est un très bon début surtout si se n'est encor qu'un essaie j'imagine que la version finale sera *machoire qui tombe a l'imagination de la ersin finale* splendide c'est à peu près tout ce que j'avais à dire
Dernière édition par le Mer 21 Fév - 15:41, édité 1 fois | |
| | | NeRa A little shy ...
Nombre de messages : 86 Age : 31 Localisation : Kesseusssapeut'fout' ? *Ziti* Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mer 21 Fév - 13:55 | |
| Eh Rano chuis pas maniaque à ce point hein J'vais pas aller corriger les fautes jusque dans un texte hein | |
| | | ranorny Famous Person
Nombre de messages : 1306 Age : 32 Localisation : surement pas la ou je voudrai... :( Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mer 21 Fév - 15:40 | |
| :p
moi si j'avais que ça a foutre hier soir
bon j'edite pke j'ai un peu trop poussé en corrigeant tt ces fautes lol | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mer 21 Fév - 16:56 | |
| LOOL Des fautes, il y en a des tonnes... Je les ai déja repérées, et je compte corriger ces fameux chapitres, en attendant de pouvoir livrer dès cet été un début de version finale... Ce que j'aime dans ce début, c'est que bien souvent les lecteurs à qui j'ai demandé leurs opinions ont cru à une biographie, à un journal intime qui serait une sorte de tueur de mes propres démons. J'aime le fait que personne ne puisse s'attendre à ce qu'il va se passer par la suite... | |
| | | Math Famous Person
Nombre de messages : 1158 Localisation : En 2017, toujours voguant sur l'Internet~ Je vous aime ^^ Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mer 21 Fév - 17:04 | |
| Avec un tel effet de surprise, les portes de la gloire littéraire sont à twa *rire diabolique* (Arrête Math, tu vas lui faire peur -_-' Y va croire que t'es une psychopathe T_T° - ...c'est pas le cas ? -_-') | |
| | | Zyl Very Talkative
Nombre de messages : 969 Age : 31 Localisation : Ici. Ou là-bas. Quelque part ou l'Adéhëselle fonctionne. Date d'inscription : 29/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Mer 21 Fév - 17:47 | |
| Bonne chance, en tous cas^^ *Zyl re-bave après relecture^^* | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Jeu 22 Fév - 1:45 | |
| C'est gentil... Mais... Il n'y a pas quelque chose qu'il manque, selon vous? Je cherche la petite bête desesperement, vu que je vais bientôt écrire la version finale... | |
| | | Math Famous Person
Nombre de messages : 1158 Localisation : En 2017, toujours voguant sur l'Internet~ Je vous aime ^^ Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Jeu 22 Fév - 14:28 | |
| *râclement de gorge* En ce qui me concerne, c'est..........presque parfait ^^ (la perfection n'existe pas, soyons d'accord, mais ça s'en rapproche ) | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Jeu 22 Fév - 16:17 | |
| LOL Dans ce cas... qu'est-ce qui te fait dire que c'est presque parfait? | |
| | | Math Famous Person
Nombre de messages : 1158 Localisation : En 2017, toujours voguant sur l'Internet~ Je vous aime ^^ Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Jeu 22 Fév - 16:21 | |
| Justement, y a rien à dire XD (vive les raisonnements incomprehensibles...) | |
| | | ranorny Famous Person
Nombre de messages : 1306 Age : 32 Localisation : surement pas la ou je voudrai... :( Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Jeu 22 Fév - 16:29 | |
| tetre caser quelques jolies tites figures de style par-ci par-la ? *adore les figures de style* tu as dja trouvé un éditeur ? | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Ven 23 Fév - 17:11 | |
| Oulà non! pour l'instant, je suis en quête de lecteurs! Je ne sais pas si je confirais plus tard mon livre à un éditeur... Tout dépend de ce qu'il me proposera. J'ai vu des contrats absoluement horribles, où par exemple l'auteur cède ses droits à l'éditeur (rien que ça, çame gène énormément), il perçoit 3% de droits d'auteurs (bon, ça, on s'en fou), mais c'est lui qui doit payer la production et la communication!!! Autant dire 60% du projet, en gagnant en retour pratiquement rien... Je ne souhaite pas gagner de l'rgent, m'enfin je ne peux pas me permettre d'en perdre non plus... Au pire, je le publierais moi-même Pour être plus sérieux, je songerais à publier le livre quand je serais sûr que des lecteurs auront envie de le lire. | |
| | | pampinou Very Talkative
Nombre de messages : 633 Age : 32 Localisation : sur ma chaise devant mon pc (surement en fraude d'ailleurs) Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Ven 23 Fév - 20:10 | |
| *ahem*
bon j'ai la flemme de me présenter (en plus tu sais lire, donc tut ce resume dans mon pseudo U.U")
Pareil que les autres, j'aime beaucoup ton histoire, et j'attend la suite. et bah ....venuebien a toi ^^ | |
| | | ranorny Famous Person
Nombre de messages : 1306 Age : 32 Localisation : surement pas la ou je voudrai... :( Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Ven 23 Fév - 22:40 | |
| ba en tout cas du peque j'en ai lu il a l'air bien alors j'pense que t'auras des lecteurs | |
| | | Math Famous Person
Nombre de messages : 1158 Localisation : En 2017, toujours voguant sur l'Internet~ Je vous aime ^^ Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Sam 24 Fév - 19:04 | |
| C'est clair, surtout que j'pense que tu toucheras un public relativement étendu, en partant de toute la période adolescente jusqu'à un peu plus vieux... Y a d'la marge ^^ | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Sam 24 Fév - 22:45 | |
| Merki, merki.... Bon, ben pour la peine, je poste le second chapitre alors Chapitre 2 : Un invité de marque
La pluie tombait. Les gouttes de pluies s'écrasaient sur les corps. Je connaissais ce lieu. Je l'avais déjà vu. Je m'observais, à genoux dans l'herbe humide, retirant le poignard violet de mon ventre. Tout semblait être comme figée. Seule la pluie continuait de s'écraser sur le sol. « Qu'est ce que... ? » Un doux vent soufflait dans mes cheveux. Je pouvais sentir l'odeur caractéristique du sol mouillé et de l'air humide, celle que l'on sent juste avant et juste après la pluie. Sauf que celle-ci continuait de s'abattre. J'avais les vêtements que j'avais porté la journée. « Où est l'appareil photo ? » Je ne savais pas où j'allais chercher cet humour douteux, mais j'avais raison sur ce point : j'étais en train de visiter mon rêve. J'étais debout, juste à côté de celui que j'avais été l'autre nuit. Alors que j'approchais d'un des corps pour voir à quoi il ressemblait, j'entendis une chanson, celle de Green Day… Je me rendis compte que pendant que je visitais mon rêve, ma mère avait visité ma chambre. _Pardon poussin, je voulais te réveiller en douceur ! me dis ma mère, totalement désolée. _Alors touches pas à ma chaîne ! dis-je en marmonnant. J'avais un mal de crâne horrible. Je portais ma main au front. _Oh ! Ça va ! Je voulais juste éviter que tu te rendormes comme la semaine dernière ! Il était vrai que je m'étais rendormi lundi dernier. Cela m'avait fait manquer une matinée de cours. Mes parents n'avaient pas pris le fait que je dormais mal comme une excuse valable. Je n'avais toujours pas compris pourquoi. Ces derniers temps, j'avais vraiment beaucoup de difficultés à trouver le sommeil. Il fallait néanmoins que je m'excuse, si je ne voulais pas qu'elle me rabâche encore la leçon. _Désolé, c'est que j'ai un marteau piqueur dans la tête. _Oui, et bien tu ferais mieux d'y avoir tes cours ! Il était vrai aussi que j'avais récemment loupé des contrôles parce que j'avais comme qui dirait oublié mes leçons… Là encore, mes parents n'avaient rien voulu savoir. « De toute façon, ils ne m'écoutent jamais. » J'attendis pour me lever que ma mère soit parti. Je me préparais machinalement, tout content de retrouver Tania. J'avais le sourire aux lèvres. C'est vraiment l'âge bête, mon fils ! me dis mon père qui me croisait dans la salle de bain. « Pourquoi appelle-t-on ça l'âge bête, alors que c'est sans doute celui où on réfléchi le plus à ce qu'on veut faire, à ce qu'on est et ce qu'on va devenir ? En plus, c'est le moment où on
se remet le plus en question ! » Je hochais la tête, la brosse à dents dans la bouche, comme pour montrer que j'étais d'accord avec moi-même.
Pour la première fois depuis le début de l'année, et pour une raison que j'ignorais, j'étais heureux d'arriver au lycée. Il y a des jours où tout va mal. Celui-là, je sentais qu'il allait être agréable. Le temps n'était pourtant vraiment pas clément. Les nuages noirs s'approchaient du lycée et le vent soufflait très fort, comme à l'accoutumé dans cette région du Vaucluse. J'avançais parmi la foule, confiant, presque pressé d'arriver à la salle de cours. C'était tout à fait paradoxal, quand on y pense. Je n'avais aucune raison d'être heureux d'y aller. Je savais que je n'allais rien rencontrer d'exceptionnel. « Je n'ai aucune raison d'être aussi content. Pourquoi est-ce que je suis tant de bonne humeur ? Et puis, c'est quoi ce délire d'arriver et de… » J'en étais bouche bée. Même dans mes rêves les plus beaux je n'avais jamais assisté à un tel spectacle. J'étais à une vingtaine de mètres du reste de la classe. Je ne voyais plus qu'elle. _Oh, mon Dieu ! dis-je, marmonnant. _Tu sais, tu peux aussi m'appeler Yann me dis le petit blondinet en face de moi. _Parfois, je suis content de faire une tête de plus, ça m'évite que tu me caches la vue ! rétorquai-je, ignorant sa blague douteuse. Il tourna la tête et vit Tania, adossée contre le mur à côté de la porte. Il me regarda, le sourire en coin. _C'est un sacré gibier, cette fille. Plus d'un s'y sont cassé les dents. Fais gaffe à ne pas être le futur édenté… Je fus d'abord paniqué, me rendant compte que je m'étais bêtement trahi, puis je fus étonné qu'il ne se précipite pas pour raconter la nouvelle à qui voudrais l'entendre. Cela faisait partie de ses habitudes, mais je voyais qu'autre chose le préoccupait. _T'inquiètes, ce sera notre petit secret ! me dit-il avec un clin d'œil. _Qu'est ce qu'il t'arrive ? Tu es mourant ? Je savais que c'était sympa de sa part de ne rien dire, mais je n'étais pas sûr de ne pas devenir dépendant de son bon vouloir si je montrais à quel point je désirais garder ça secret. _Non, crétin ! me fit-il. Je faiblis ! Je deviens gentil ! _Tu deviens un vrai pote, c'est tout ! Nous commencions à marcher vers la classe. Je ne pouvais m'empêcher de sourire. Lui qui était tellement « il a dit si, elle a dit ça ». J'étais vraiment content de pouvoir enfin compter sur quelqu'un de la classe. « Il reste à espérer que ce n'est pas temporaire ! » Le prof d'Histoire se faisait attendre. Yann me laissa m'installer en face de Tania et pris la place à côté de moi. Alors que je levais les yeux furtivement vers elle, Yann me mis un coup de coude dans les cotes. _Que veux-tu, Thomas, t'es un romantique un point c'est tout ! T'es le seul à avoir de telles idées ! Il marqua une pause. Tania ? Il se tourna vers elle, comme pour continuer une conversation. Elle leva les yeux vers nous. Il reprit. _Excuses-moi, mais tu ne crois pas que Thomas est un gars romantique ? Je ne pouvais pas le croire. « Le salaud ! » J'aurais du savoir qu'il me préparait un truc de ce genre. Le pire, c'est qu'il devait être persuadé qu'il pourrait m'arranger le coup. Au mieux, tout ce qu'il pouvait faire, c'était que les autres se rendent compte de la chose. S'en serait fini de moi ! _Un gars romantique ? dit-elle, haussant un sourcil. Elle se tourna vers moi, dubitative. Et pourquoi es-tu si romantique ? _Ben vas-y tom, dis-lui ! Je regardais Yann. Ce nain, tout content, m'avait fichu dans de beaux draps. Je n'avais pas trente-six mille solutions. _Je ne suis pas un romantique. Il n'arrête pas de me le rabâcher sous prétexte que je dis des trucs que soit disant d'autres ne disent pas… Je fis mine de ne pas y accorder plus d'importance que ça. S'il y a un truc que je savais, c'est qu'il ne faut jamais faire son malin devant une fille si on n'a pas ce qu'il faut derrière. Et vu que les gars du rugby étaient juste à côté… Je pensais à une multitude de choses en même temps. Tout se mélangeait, David et ses potes, yann que je devais tuer, le lycée, les rêves. « Les rêves… » Les voix autour de moi semblaient désormais lointaines. Le regard fixe, perdu dans celui de Tania, je fus sorti de mes pensées par David. _Ben alors, thomas ? On peut dire qu'elle te fait de l'effet, la donzelle ! _Pauvre con ! Qu'est-ce que ça peut te faire ?lança Tania. La classe s'était immobilisée et nous écoutait. Toujours à moitié dans les vapes, ma tête se tourna machinalement vers l'offenseur. _T'es vraiment un moins que rien... J'entendis le son de ma voix, sans comprendre ce que je disais, comme si cela avait été un bruit de fond, une télé qu'on laisse allumée. Les autres me regardaient bizarrement, comme si j'avais fait une bêtise. Le prof arriva, ouvra la porte. La classe entra –une fois n'est pas coutume- silencieusement. Je regardais mes deux pieds, avançant l'un après l'autre au milieu des autres. Je m'assis comme d'habitude tout seul à la table double du fond. Machinalement, je mis mon cartable sur la chaise d'à côté. Yann préférait être à côté des filles, dans l'espoir qu'elle puisse enfin le remarquer. J'étais assez inquiet de la façon dont ils m'avaient tous regardé… « Qu'est-ce que j'ai dit ? Tout le monde semblait bizarre… » Perdu dans mes pensés, je n'entendis même pas qu'on me parlait. On me bouscula. _Dis, je te parle ! _Hein, quoi ?
« Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ? »
_Est-ce que je peux m'asseoir ? répéta le type sans s'énerver.
_Oui, bien sûr.
Je retirai mon sac pour lui permettre de se mettre à sa place. Il s'assit tranquillement. C'était la première fois que je le voyais. Il devait être nouveau dans le lycée…
_Je m'appelle Thomas, dis-je pour débuter la conversation.
Il était plus grand que moi, plus comme les rugbymen, avec de larges épaules et la peau mate.
_Content de te connaître, dit-il en me serrant la main, tu peux m'appeler Nat'.
_Comme Nathan ? fis-je, amusé.
Il sourit. _Non, comme Nataniel.
J'eu du mal à dissimuler ma surprise d'entendre un nom pareil.
« Je croyais que c'était un nom de fille, ça ! »
Le cours d'histoire était soporifique au possible. Après une demi-heure d'attention, je commençais à jouer avec mes stylos, pour passer le temps. C'était un cours sur la cinquième république… Même le prof semblait s'endormir au tableau. Au cours d'une bataille spatiale que je menais silencieusement contre ma trousse à l'aide de mes stylo, l'un d'eux se fit toucher et atterris avec fracas sur la table de mon nouveau voisin…
_Désolé ! murmurai-je.
_Pas grave, dit-il sans quitter des yeux le prof. On fait ce qu'on peut pour s'amuser ! De toute manière, je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre…
Il sourit. Il avait raison. C'était un cours de deux heures, mais il paraissait en durer quatre.
« Il a l'air sympa…autant discuter avec lui, tant qu'à faire ! | |
| | | thomasCarnicer A little shy ...
Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 17/02/2007
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Sam 24 Fév - 22:45 | |
| Le reste du cours passa plus vite, beaucoup plus vite, même. J'appris qu'il s'était fait renvoyé de son lycée pour mauvais comportement.
Il s'était battu avec une bande pour protéger une fille, mais celle-ci n'avait pas témoigné en sa faveur devant le principal, sans doute de peur de représailles. Je n'avais pas de mal à le croire tant il paraissait gentil, mais le fait qu'il s'était inscris dans l'équipe de rugby attisait ma méfiance. Il avait une coupe bizarre. Ses cheveux lui tombaient un peu sur le front et couvraient en parti ses yeux clairs. Il fallait le dire, il était plutôt baraqué. Son calme apparent lui donnait un air ténébreux, qui faisait tourner certaines têtes féminines dès son arrivé en cours.
Il était habillé d'un style que j'aimais plutôt bien : tie shirt noir avec un pull blanc en dessous, un pantalon noir et large.
La matinée passa assez rapidement. Il s'assit à côté de moi en anglais et en physique. On discutait de tout, de nos goûts, pour les jeux, les filles, etc.
Arrivé à la pause de midi, je l'attendis à la sortie de cours.
« Ah, oui, je n'avais pas remarqué qu'il était aussi baraqué !»
Ce mec faisait une tête de plus que moi tout en étant plus large. C'était typiquement le genre de mec qui m'agaçait habituellement.
_Au fait, Nat', tu manges où à midi ?
J'espérais pouvoir l'inviter à manger à la maison, comme je le faisais pour mes potes. J'avais un bon a priori sur lui.
_Je mange au self aujourd'hui…
_Bon, d'accord. On se voit cette après midi !
Je ne voulais pas insister ni lui demander ouvertement. Je traçais donc ma route en prenant soin d'être juste devant Tania dans les escaliers, des fois qu'elle m'aperçoive…
Une fois sur le chemin du retour, Je me rendis compte que j'avais totalement oublié de demander à Nat' s'il avait entendu ce que j'avais bien pu dire à David.
« Mieux vaut ne pas tenter le diable, il vaudrait mieux que tout le monde oublie ça, sinon, je vais y avoir droit pendant des semaines…Tout ce que j'ai à faire, c'est éviter que cela se reproduise… »
Ce petit « incident » me préoccupait tout autant que mes rêves. Le plus étrange était sans doute que cela arrive en même temps. Cela ne m'inquiétait pas non plus tant que ça. Je n'étais pas d'un naturel inquiet, et j'étais un peu fataliste quelque part. Je pensais qu'on pouvait prendre sa vie en main, bien sûr, mais certaines choses qui y surviennent ne peuvent pas être changées. J'acceptais tout simplement que malgré toute la bonne volonté que l'on peu avoir pour contrôler sa vie, certains éléments surviennent sans qu'on puisse faire quelque chose. Certains pensent que c'est le hasard, mais j'ai souvent pensé qu'entre destin et coïncidences étranges, il n'y avait qu'une fine barrière dont le franchissement était subtil et pas à la portée de tous.
Une fois mes méditations philosophiques terminées, j'arrivai enfin chez moi. J'étais seul le midi depuis le collège, donc j'avais depuis un véritable rituel de préparation. Le sac était la première chose dont je m'occupais. Je l'envoyais amoureusement valdinguer à l'autre bout du salon. Il s'écrasait toujours avec fracas contre le buffet.
Certaines fois, il m'arrivait de simplement le lâcher par terre comme on se débarrasse d'un fardeau. Ensuite venait la musique. Il me fallait impérativement un bruit de fond, que se soit la musique ou la télé. La troisième étape consistait à trouver le repas du midi, préparé par les soins de ma maman. Enfin, je mettais la table, et mangeais, devant la télé.
C'était ce qu'on pouvait appeler le train-train quotidien. Mais quelque chose n'allait pas. Un je-ne-sais-quoi qui rendait l'atmosphère pesante.
« C'est idiot. Me voilà angoissé dans ma propre maison ! »
Alors que le micro-onde tentait de faire chauffer mon déjeuner, je commençai à me sentir vraiment en danger. Je regardai par la fenêtre. Les nuages noirs étaient sur la ville désormais.
« La tempête n'est pas loin… »
La nausée gagnait petit à petit sur mon envie de manger.
« Je ferais mieux d'aller aux toilettes.»
Je montai donc les escaliers. Je pouvais aussi aller aux toilettes d'en bas, mais je ne les aimais pas trop. Une fois la porte de « mes » toilettes fermée à clef, je me mettais à faire ce que tout le monde fait dans des toilettes : lire.
Alors que je finissais un paragraphe d'un article d'un magazine de jeux vidéo, j'eu une sensation terriblement étrange.
« Ce n'est pas possible. »
Je posai doucement le numéro, sans bruit.
« Je dois rêver. C'est forcément une fausse impression ! »
J'en avais les larmes aux yeux d'angoisse.
« Je suis seul dans cette foutue maison. Personne ne peut être là à part moi ! »
Et pourtant je sentais une présence, juste devant moi. J'aurai juré que quelqu'un se tenait debout, devant la porte des toilettes.
Tout ce que j'avais à faire, c'était regarder en dessous de la porte pour vérifier qu'il n'y avait rien. La vérité c'est que j'étais pétrifié à l'idée que je puisse y trouver autre chose qu'un filet de lumière.
Après dix minutes où, immobile, je cherchais en moi le courage de regarder, et en même temps je tentais de m'expliquer ce sentiment de sentir la présence, je me décidai enfin à tenter le coup.
Le plus doucement possible, je remis mon pantalon et me mis à genoux. Jamais une boucle de ceinture me paru faire autant de bruit.
La respiration tremblotante, je baissai lentement la tête. La lumière passait naturellement en fil continu en dessous de cette fichue porte. Je fus soulagé, mais pas moins angoissé pour autant. J'avais toujours le même pressentiment. Je n'avais pas le choix, pourtant. Je n'allais pas non plus rester là à stresser alors qu'il n'y avait sûrement rien.
Très doucement, j'ouvris le verrou intérieur, sans qu'il puisse grincer comme il avait l'habitude de le faire. Ma seule préoccupation était surtout de rester concentré sur le faible bruit de fond qu'émettait la télé, en bas. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour être sûr de ne pas céder à la panique. Je pris la poigné des deux mains et m'apprêtai à l'ouvrir. Il me semblait que ma respiration faisait cent fois plus de bruit que la poignée qui tournait. La porte ne demandait qu'à être ouverte. Tout ce que j'avais à faire, c'était de la tirer vers moi. Ce que je fis, tout doucement, scrutant le moindre mouvement.
« Je le savais. Il n'y a rien. »
J'étais en colère contre moi, contre ma peur. Certaines personnes avaient des crises d'angoisse, je le savais, mais je ne me doutais pas que j'en faisais partie…
Le sport l'après midi me permit de me changer un peu les idées, et de bénéficier pour une fois de l'aide d'un sportif. Nous faisions du basket ball jusqu'à fin décembre. Depuis le premier jour où nous avions commencé, je n'avais cessé de changer d'équipe, car à chaque fois on se plaignait que je n'étais pas assez actif, ce qui m'avait valut plusieurs fois les foudres du prof de sport, qui devait avoir oublié que nous n'étions pas dans une école militaire. La vérité est que dans chaque équipe se trouvait des rugbymen, et qu'ils s'arrangeaient pour que je n'obtienne que rarement la balle. Cette fois-ci pourtant, je pus jouer à ma convenance. Cela venait sûrement du fait que j'étais dans l'équipe de Nataniel et de Tania. Je me donnais à fond pour l'impressionner. Je voulais juste qu'elle me remarque, en fait. D'après la façon qu'elle avait de bouger, son endurance… Elle devait être sportive.
Je devais mettre le paquet si je voulais être de taille, mais les autres ne me facilitaient pas la tâche…
Je tombai lourdement au sol
_Ben alors, Thomas ? On ne tient pas sur ses petites jambes !? me cracha le prof de gym alors que je venais de me prendre un pl#BDB9B7ge en règle par Marek, le pilier de l'équipe des « Dieux du stade », qui jouait dans l'équipe adverse.
Il me regardait en souriant. Je commençais à avoir les nerfs.
« Ok, tu veux jouer comme ça ? »
J'étais particulièrement rancunier comme garçon, mais c'était un trait de caractère qui servait souvent ma cause. C'était aussi le cas pour cette fois. Après que Marek ait encore marqué un panier, je fis signe à Nat' de me passer directement la balle. Dès qu'il me l'envoya, je sus que les autres me fonçaient déçu. Je pris la balle, et l'envoyais directement au panier adverse, sans qu'elle ne touche l'anneau.
Devant l'étonnement de tous, je jubilais. Je me tournai vers Marek.
_Pour jouer au gros dur, t'es fort, mais dès qu'il s'agit de vraiment jouer en respectant les règles, on ne peut pas dire que tu assures…
Je me sentais d'attaque contre tous.
« Une forme du tonnerre de Zeus ! »
_Qu'est-ce qui t'arrive ? me dis Tania juste derrière moi. D'habitude, tu es moins bon ! mes dit-elle, les yeux perçants.
_Disons que le basket, ça marche mieux avec une balle dis-je en souriant.
Elle me renvoya mon sourire. Je n'en croyais pas ce que je venais de faire. Être bon en sport, tenir tête à Marek et par-dessus tout draguer Tania ! Il y a une heure et demie, je n'osais pas ouvrir une porte de toilette, et maintenant, je me sens la force d'en éclater au poing !
« Ça doit être ça, l'amour ! »
Je savais que cela n'avait rien à voir… Depuis l'arrivée de Nataniel, beaucoup de choses étaient arrivées… Tout en continuant le sport, je réfléchissais à tout ça.
Une fois le remplacement fait, je m'assis sous le regard du prof, toujours étonné de mes prouesses techniques. Je regardais les autres se défoncer à mort. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'ils faisaient là, à se dépenser. Sans doute le faisaient-ils pour se prouver qu'ils étaient des battants, pour prouver qu'ils valaient la peine au prof…Peut être se donnaient-ils à fond juste pour aller jusqu'au bout de ce qu'on leur avait demandé, ou qu'ils y prenaient tout simplement plaisir.
Je me rendais progressivement compte que quelque soit leurs motivations, tous jouaient sur le même terrain. Certains étaient des adversaires, mais il y avait toujours une raison à leur présence sur ce terrain, toujours une utilité. Cependant, seuls ceux qui savaient jouer, ceux qui savaient pourquoi ils étaient là, ceux qui ne subissaient pas le fait d'y être s'en sortaient mieux. Les autres restaient passifs, à rien faire. Je n'allais tout de même pas jusqu'à dire que le basket ball était une métaphore de la vie, mais la comparaison me semblait évidente sur le moment.
Après le sport, je croisai Tania à la sortie. Je lui fis un sourire timide.
_Tu t'es bien défendu aujourd'hui, commença-t-elle.
_Merci ! J'étais en forme…
_C'est plutôt surprenant, surtout quand on sait que tu n'as jamais mis un panier de toute l'année.
Ces yeux perçants étaient braqués sur moi.
« Méfies-toi, Tom, c'est pas le moment de flancher ! »
_Comme je te l'ai dit tout à l'heure, si on me file le ballon de temps en temps, j'arrive à faire deux trois trucs.
_Je vois, dit-elle, lentement, comme si elle analysait ce que je lui disais.
Elle ne me quittait pas du regard. Je ne savais pas trop ce qu'elle avait en tête, mais je savais qu'elle avait quelque chose à l'esprit me concernant. Elle détourna le regard quelques secondes, puis le reposa sur moi.
_Bon, et bien, soignes-toi bien ! Je dois y aller.
« Soignes-toi bien ? De quoi elle parle ? »
Je la vis s'en aller tranquillement… Elle n'avait pas tout à fait tort d'être suspicieuse envers moi. Moi-même, j'aurais des soupçons sur un gars comme moi, si je n'étais pas ce gars…Ce n'était pas très courant pour un habitué des bancs de touches de mener une équipe à la victoire du jour au lendemain, en faisant comme si le ballon avait accompagné ses mains dès la naissance.
« J'y vais peut être un peu fort, là. J'ai marqué un panier, je ne suis pas non plus allé sur la lune ! »
Mais le fait est que j'avais fait quelque chose qui m'était impossible à réaliser ne serait-ce que la semaine dernière. Cela méritait d'y porter attention.
Je repensai à Nat'. Tout avait commencé un peu avant son arrivé. Je n'étais pas homme à croire vraiment aux coïncidences douteuses…
« Il faut croire que l'arrivée de Nataniel fut précédée et suivie d'évènements assez peu… »
Je ne pris même pas la peine de finir ma phrase, tant ma pensée était évidente. Nataniel était pour quelque chose dans tout ça, c'était certain. Ce nouvel arrivant dans la classe avait peut être provoqué des troubles chez d'autres que moi…restait à savoir comment il avait fait son compte.
« Je crois bien que lui et moi, on va se dire des trucs… »
Je devais à tous prix savoir le fin mot de cette histoire, quitte à lui tirer les vers du nez. Si Nat' y était pour quelque chose dans mes « petits » problèmes, j'allais bientôt le savoir, c'était certain. | |
| | | Math Famous Person
Nombre de messages : 1158 Localisation : En 2017, toujours voguant sur l'Internet~ Je vous aime ^^ Date d'inscription : 28/12/2006
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis Dim 25 Fév - 17:41 | |
| Un mot : gé-nial. Quand on a commencé, c'est dur de décoller ^^ | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis | |
| |
| | | | Call Of Nemesis: L'appel de Nemesis | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |